Chenilles processionnaires, moustiques tigres, frelons asiatiques, rats : comment réagir ?

chenilles processionnaires du pin © creative commons - Lamiot
© chenilles processionnaires du pin © creative commons - Lamiot

Ils sont dans nos vies et dans nos villes ; « Les incrustes » sont à identifier et à signaler.

La lutte contre les espèces dites « invasives » est l’affaire de tous. En apprenant à reconnaître les moustiques tigres, les frelons asiatiques, les rats et les chenilles processionnaires, chaque citoyen peut contribuer à limiter leur prolifération. Comment ? En signalant leur présence aux autorités compétentes (quand ils sont sur l’espace public). Ensemble, nous pouvons limiter leur impact et préserver la qualité de vie de nos villes.

Protégeons-nous

En Charente-Maritime, la processionnaire la plus commune est la processionnaire du pin. D’après l’Observatoire des chenilles processionnaires, il aura fallu attendre 2024 pour que la présence de la processionnaire du chêne soit avérée.
Ne surtout pas toucher les processionnaires du pin ni avec les doigts ni avec un objet, leurs poils très urticants sont très volatiles et s’ils sont respirés, ils peuvent aller jusqu’à provoquer des détresses respiratoires et des réactions allergiques.

Ne pas laisser non plus les animaux domestiques s’approcher des chenilles, notamment les chiens. Les poils peuvent provoquer des œdèmes et dans le pire des cas des nécroses des parties touchées.

Essayez d’éviter les zones à risque durant la période de présence des chenilles. A proximité d’arbres infestés, évitez de faire sécher le linge et lavez les fruits et légumes cueillis. En balade dans une forêt de pins ou de chênes portez des vêtements longs, évitez de vous frotter les yeux et lavez-vous les mains au retour de la promenade.

Les moyens de lutte sont efficaces localement. Si vous ne pouvez pas élaguer les branches des pins qui abritent des nids, vous pouvez installer des pièges qui empêchent les chenilles d’atteindre le sol. Pensez aussi que certains oiseaux sont de très bons prédateurs naturels des jeunes chenilles processionnaires, notamment les petits passereaux insectivores comme les mésanges. Alors pourquoi ne pas installer des nichoirs pour tenter d’attirer plusieurs familles de mésanges ?

Comment l’identifier ?

  • Couleur : pour la processionnaire du pin, la tête noire et lisse, corps foncé avec une grande densité de poils oranges sur le dessus et un peu plus blanchâtres sur les côtés.
  • Taille : jusqu’à 4 cm au dernier stade de développement avant de quitter le nid pour aller s’enfouir dans le sol et se transformer en chrysalide puis en papillon.
  • En Charente-Maritime, les chenilles quittent leur cocon de la mi-octobre à la mi-décembre et de février à début mai. (le climat de chaque région influence la date de sortie des chenilles)

À ne pas confondre avec  :

Attention, toutes les chenilles poilues ne sont pas des processionnaires ! Les individus isolés sont rares, le processionnaires lorsqu’elles s’aventurent hors de leur nid, forment des groupes nombreux dont les membres sont toujours en contact physique les uns avec les autres que ce soit en ligne (les processions) ou en amas.

Que faire en cas de présence de chenilles processionnaires ?

  • Sur terrain privé : contacter un professionnel si l’infestation est trop importante pour être régulée par le piégeage.
  • Sur le domaine public : informer la mairie d’Aytré au 05 46 30 19 19

Protégeons-nous

Poser des pièges avec un mélange spécial frelon asiatique (attention, il n’existe pas d’attractif véritablement sélectif à ce jour dont l’efficacité aurait été prouvée scientifiquement.) L’idéal est d’installer les pièges entre février et avril pour essayer de capturer les reines avant qu’elles commencent la construction d’un nid.

Vérifier régulièrement le contenu des pièges pour vérifier que d’autres insectes ne sont pas pas piégés (abeilles, guêpes, frelons européens, papillons, mouches). Si c’est le cas, mieux vaut renoncer à poser des pièges chez vous.

Ne pas s’approcher d’un nid, ne pas essayer de le décrocher vous-même. Les frelons asiatiques attaquent s’ils se sentent menacés

      Exemple de recette d’un mélange pour attirer les frelon asiatiques : 

  • 1/3 bière
  • 1/3 vin blanc
  • 1/3 sirop type grenadine

Comment l’identifier ?

  • Couleur : très clairement à dominante noire avec une large bande jaune-orangée sur l’abdomen. Le bout des pattes est jaune et la tête vue de face est orange.
  • Taille : de 1,7 à 3,2 cm
  • Construit son nid en hauteur la plupart du temps, caché dans les branches les plus hautes des arbres

     À ne pas confondre avec  :

  • Le frelon européen, plus gros, à dominante jaune, tête jaune et rouge. Beaucoup moins agressif que le frelon asiatique. Il s’attaque rarement aux abeilles contrairement au frelon asiatique.
  • La scolie des jardins, très grosse guêpe noire et jaune (jusqu’à 5 cm !) beaucoup plus poilue que le frelon asiatique. Tout à fait pacifique et totalement inoffensive pour les humains. Cette guêpe est un parasite des gros coléoptères.

Que faire en cas de présence de frelon asiatique ?

  • Sur terrain privé : contacter un professionnel en cas de présence d’un nid. .
  • Sur le domaine public : informer la mairie d’Aytré au 05 46 30 19 19

Protégeons-nous

Les rats en trop grand nombre peuvent occasionner de nombreux dégâts. Leurs dents leur permettent de ronger tous les emballages et même certains métaux

Ils peuvent être vecteur de la leptospirose.

Les ordures ménagères ne doivent pas être laissées à leur portée ( pas de sacs poubelles au sol). Ne laisser aucune source de nourriture à l’extérieur la nuit (par exemple les gamelles des animaux domestiques.)

Comment l’identifier ?

  • Couleur : gris brunâtre sur le dos et gris blanchâtre sur le ventre. Queue très peu velue.
  • Taille : de 20 à 28 cm sans la queue ! Sa queue est quasiment aussi longue que son corps
  • Très opportuniste, se nourrit de tout. Il peut grimper mais préfère rester près du sol. Préfère les lieux humides.

     À ne pas confondre avec  :

  • Le loir, un peu plus petit que le rat. Tête plus ronde, ventre et joues blanches. Queue beaucoup plus touffue que le rat. Beaucoup plus rarement au sol que le rat. Il est essentiellement nocturne et disparait d’octobre à avril pour hiberner. Le loir est omnivore mais se nourrit essentiellement de graines et de fruits.
  • Le lérot, plus petit que le rat et très facilement identifiable grâce au masque noir autour de ses yeux. Il est lui aussi essentiellement nocturne et disparait dès que le froid arrive pour hiberner. Comme le loir, le lérot, est omnivore mais se nourrit essentiellement de graines et de fruits.
  • Les souris, mulots, campagnols, ne sont pas de jeunes rats mais bien des espèces distinctes.

Que faire en cas de présence de rats ?

  • Sur terrain privé : poser des pièges et contacter un professionnel en cas d’infestation.
  • Sur le domaine public : informer la mairie d’Aytré au 05 46 30 19 19

Protégeons-nous

Les moustiques peuvent gâcher nos moments en plein air et représenter un risque pour la santé. Pour éviter leur prolifération, adoptons des gestes simples :

videz régulièrement les soucoupes de pots de fleurs, les seaux d’eau stagnante,

maintenez vos gouttières propres,

Évitez de laisser des récipients remplis d’eau dans votre jardin.

Restez également vigilant à la présence moustique-tigre (Aedes albopictus). Reconnaissable à ses rayures noires et blanches caractéristiques, ce moustique peut transmettre des maladies comme la dengue et le chikungunya. Si vous constatez sa présence, signalez-le aux autorités sanitaires locales.

Comment l’identifier ?

  • Il pique le jour !  Contrairement au moustique commun (Culex) qui passe la nuit à vous piquer et dont le vol bruyant vous empêche de fermer l’œil, le moustique tigre est silencieux et diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et en soirée).
  • Rayé noir et blanc : plutôt que « tigré », le moustique tigre est « zébré » noir et blanc sur tout le corps et les pattes. Il est également caractérisé par la présence d’une ligne blanche le long de son thorax.
  • Il est petit et vif : du nom « tigre », il ne garde que la rapidité et la férocité. Question taille, il est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro (soit moins de 0,5 centimètre) !

Comment signaler le moustique-tigre ?

Pour nous tenir informés, le département de la Charente-Maritime a mis à notre disposition un outil de surveillance de l’activité des moustiques tigre dans la région : l’application mobile « iMoustique », disponible sur iOS et Android. Elle répond aux questions les plus fréquemment posées sur l’espèce, nous indique les bons gestes de prévention à connaître mais surtout ceux à adopter pour éviter sa multiplication. Ceux-ci sont très simples mais nécessitent une certaine régularité dans leur application.